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89 éléments trouvés pour «  »

  • Jean-Luc Lagarce

    Séquence théâtre, EAF 2021-2024 parcours "Crise personnelle, crise familiale". Plan de séquence (2020-21) Groupement complémentaire introductif Lecture cursive proposée: le Tartuffe Le Tartuffe, théâtre à la table, Comédie Française https://www.youtube.com/watch?v=ISzpB9gk2gg Étude transversale sous l'angle "crise familiale, crise personnelle" Synthèse de l'étude transversale La pièce étudiée: Juste la fin du monde Présentation : l'auteur & de son œuvre. Modernité théâtrale? Lecture à la table (Comédie Française, 2020) Étude des titres successifs de la pièce Les 3 extraits étudiés 2020-21 2021-2022 2023-24 Études linéaires La tirade de Catherine linéaire synthétique (en classe) linéaire bis (rédigée) Addendum Entrée dans la tirade de Catherine par la grammaire Le premier monologue de Louis (première partie, sc. 5) Le second monologue de Louis (première partie, sc. 10) (année 2020-21) Extrait 3. Antoine explose (Seconde partie, sc.2) étude linéaire synthétique (réalisée avec les élèves, en classe) étude linéaire bis rédigée grammaire à partir de la tirade d'Antoine Mises en scène mise en sc. François BERREUR (2008) Un extrait du discours de Catherine ("les rois de France") adaptation ciné par Xavier DOLAN un extrait de repas familial houleux ... Etudes transversales La famille La voiture Le retour du fils https://eduscol.education.fr/odysseum/le-retour-la-maison-et-la-force-du-lien-fraternel https://eduscol.education.fr/odysseum/une-dramaturgie-de-lellipse Interview d'une actrice de la pièce par Chloé DABERT (2018), Suliane BRAHIM (de la Comédie Française) à propos de JL LAGARCE : JL LAGARCE héritier de BM KOLTES? Le conflit frère /soeur dans Le retour au désert (1988), acte I, tableau 2. ADRIEN. - Tu as voulu fuir la guerre et, tout naturellement, tu es venue vers la maison où sont tes racines ; tu as bien fait. La guerre sera bientôt finie et bientôt tu pourras retourner en Algérie, au bon soleil de l'Algérie. Et ce temps d'incertitude dans laquelle nous sommes tous, tu l'auras traversé ici, dans la sécurité de cette maison. MATHILDE. - Mes racines? Quelles racines? Je ne suis pas une salade ; j'ai des pieds et ils ne sont pas faits pour s'enfoncer dans le sol. Quant à cette guerre-là, mon cher Adrien, je m'en fiche. Je ne fuis aucune guerre ; je viens au contraire la porter ici, dans cette bonne ville, où j'ai quelques vieux comptes à régler. Et, si j'ai mis si longtemps à venir régler ici ces quelques comptes, c'est que trop de malheurs m'avaient rendue douce ; tandis qu'après quinze années sans malheur les souvenirs me sont revenus, et la rancune, et le visage de mes ennemis. ADRIEN. - Des ennemis, ma sœur ? Toi ? Dans cette bonne ville ? L'éloignement a dû fortifier encore ton imagination, qui pourtant n'était pas faible; et la solitude et le soleil brûlant de l'Algérie te brouiller la cervelle. Mais si, comme je le crois, tu es venue ici contempler ta part d'héritage pour repartir ensuite, eh bien, contemple, vois comme je m'en occupe bien, admire comme je l'ai embellie, cette maison, et, lorsque tu l'auras bien regardée, touchée, évaluée, nous préparerons ton départ. MATHILDE. - Mais je ne suis pas venue pour repartir, Adrien, mon petit frère. J'ai là mes bagages et mes enfants. Je suis revenue dans cette maison, tout naturellement, parce que je la possède; et, embellie ou enlaidie, je la possède toujours. Je veux, avant toute chose, m'installer dans ce que je possède. ADRIEN. - Tu possèdes, ma chère Mathilde, tu possèdes : c'est très bien. Je t'ai payé un loyer, et j'ai considérablement donné du prix à cette masure. Mais tu possèdes, d'accord. Ne commence pas à me mettre en colère, ne commence pas à chicaner. Mets, je te prie, un peu de bonne volonté. Recommençons notre bonjour, car tout cela est mal parti. MATHILDE. - Recommençons, mon vieil Adrien, recommençons. [...] L'auteur https://www.solitairesintempestifs.com/auteurs/lagarce-jean-luc https://www.francetvinfo.fr/culture/spectacles/theatre/la-troupe-de-jean-luc-lagarce-rejoue-quot-la-cantatrice-chauvequot-26-ans-apres-la-creation_3357193.html en 1991 et en 2017 Editeur (http://www.solitairesintempestifs.com/historique.html ) Jeudi 9 janvier 1986, Aoste, (Italie) 20h20 Étrange mélancolie, oui. Pas de désespoir intempestif incontrôlé, non, seulement mélancolique, solitaire (bientôt vingt-neuf ans). Jean-Luc Lagarce, Journal, Cahier X Créées en 1992 par Jean-Luc Lagarce et François Berreur au sein du Théâtre de la Roulotte, compagnie Jean-Luc Lagarce. L'écrit étant le centre du travail de création de la compagnie et celle-ci ne disposant pas de lieu pour défendre des écritures qui semblaient novatrices, c'est devant le constat que l'écriture d'Olivier Py ne trouvait pas d'éditeur que la décision fut prise de passer à l'acte et de créer une maison d'édition : Les Solitaires Intempestifs. Suite au décès de Jean-Luc Lagarce, en 1995, le Théâtre de la Roulotte est mis en liquidation judiciaire. En 1998, une nouvelle structure (SARL) les Solitaires Intempestifs est créée et rachète le fonds éditorial (6 titres). Elle a publié depuis plus de 300 textes sous la direction éditoriale de François Berreur. Pour la petite histoire... Les Solitaires Intempestifs est le titre d'un collage réalisé par Jean-Luc Lagarce en 1987 qui portait le titre initial de 1957-1987 avec le sous-titre Et comble d'injustice, les jeunes gens d'aujourd'hui sont plus beaux que nous ne l'étions. Ce n'est qu'en 1992 que Jean-Luc Lagarce trouva les moyens financiers de réaliser ce spectacle. L'idée "d'avoir trente ans" avait disparu – Jean-Luc Lagarce est né en 1957 – et restait, peut-être, présent comme la promesse d'une nouvelle histoire, le personnage de l'écrivain dans Par les villages de Peter Handke, et les paroles de Nova : (...) dans vos crises de désespoir vous avez peut-être constaté que vous n'êtes pas du tout désespérés. Désespérés, vous seriez déjà morts. On ne peut pas renoncer ; ne jouez donc pas les solitaires intempestifs : car si vous continuez à avoir de l'inclination pour vous-mêmes, ne voyez-vous pas dans l'abandon où vous êtes une lueur des dieux ? Une vie, une œuvre (France Culture) JL LAGARCE vu par... Michel RASKINE Tiago Rodrigues Juste la fin du monde (Comédie Française, 2009) Mise en scène M. RASKINE, prologue par PL CALLIXTE Dernière production inspirée de LAGARCE: Christophe HONORE Coprod. TNB/Odéon/Criée, 2020, "Les idoles" Note d'intention du metteur en scène: Je n’ai plus vingt ans. Aujourd’hui, j’aimerais évoquer ces jours étranges… Comment durant quelques années, ceux que j’avais choisis comme modèles pour ma vie, mes amours, mes idées se rangèrent tous du côté de la mort. Comment le Sida brûla mes idoles. Je n’ai plus vingt ans et j’aimerais faire un spectacle qui raconte le manque mais qui espère aussi transmettre. Un spectacle pour répondre à la question : Comment danse-t-on après ? Christophe Honoré EVALUATIONS DM de dissertation sur œuvre Fr. BERREUR (cf. dossier SCEREN/CNDP, 2008) voyait dans le théâtre lagarcien un "équilibre" de "tensions". Ce jugement vous semble-t-il applicable à la pièce étudiée, Juste la fin du monde? Corrigé Entraînement à la dissertation sur oeuvre Exemples de sujets de dissertation METROPOLE, sujet de septembre (session dite "de remplacement") sujet Asie 2023 DM de commentaire Corrigé

  • Voltaire

    Le siècle des Lumières (MOOC Grand Palais) Histoire Le siècle des Lumières en littérature Voltaire vu par la presse générale On y voit successivement les aspects mondain, polémique et progressiste de VOLTAIRE. Le magazine littéraire Lire Le Nouvel Observateur Le texte de Candide depuis le site de la BNF: https://candide.bnf.fr/candide.pdf dossier de la BNF : https://candide.bnf.fr Présentation du philosophe https://www.franceinter.fr/culture/voltaire-le-bel-esprit Voltaire épistolier, témoin de son époque conférence ENS/PSL Voltaire, un réformiste Voltaire et l'affaire Calas La sagesse devenue maxime ou slogan? Un article sur l'art du spectacle dans les contes voltairiens Magali Fourgnaud, «« Tout n’est qu’illusion » : théâtralité et spectacularité dans les trois contes de Voltaire (Zadig,Candide,L’Ingénu) », revue des littératures et des arts, « Agrégation 2020 », n° 20, automne 2019: https://revues.univ-pau.fr/opcit/536 Candide: questionnaire d'entrée dans le conte Comment Candide se sauva d'entre les Bulgares... Le texte (début du chapitre) Relevé de remarques sur le début du chapitre III "Comment on fit un bel auto-da-fé ..." Le texte L'étude de texte Candide sur les planches mise en sc. Arnaud Meunier, vu au TNN de Nice Anthologie de textes Le Mondain (extrait) L'affaire Calas "Prière à Dieu" Dictionnaire philosophique , art. "égalité" Les chemins de la philosophie (France Culture) Une question malicieuse : y a-t-il des limites à la tolérance? Voltaire de nos jours? L'hommage genevois au voisin ferneysien http://institutions.ville-geneve.ch/fr/bge/bge-numerique/personnalites/voltaire/ Voltaire à Ferney Voltaire à Ferney (bis)

  • Négritude & BlackPower

    Les "zoos humains" Aimé CESAIRE : Fort-de-France/Paris/Fort-de-France Extrait d'un Cahier d'un retour au pays natal (1939) (exorde) Au bout du petit matin… Va-t’en, lui disais-je, gueule de flic, gueule de vache, va-t’en je déteste les larbins de l’ordre et les hannetons de l’espérance. Va-t’en mauvais gris-gris, punaise de moinillon. Puis je me tournais vers des paradis pour lui et les siens perdus, plus calme que la face d’une femme qui ment, et là, bercé par les effluves d’une pensée jamais lasse je nourrissais le vent, je délaçais les montres et j’entendais monter de l’autre côté du désastre, un fleuve de tourterelles et de trèfles de la savane que je porte toujours dans mes profondeurs à hauteur inverse du vingtième étage des maisons les plus insolentes et par précaution contre la force putréfiante des ambiances crépusculaires, arpentée nuit et jour d’un sacré soleil vénérien Au bout du petit matin bourgeonnant d’anses frêles les Antilles qui ont faim, les Antilles grêlées de petite vérole, les Antilles dynamitées d’alcool, échouées dans la boue de cette baie, dans la poussière de cette ville sinistrement échouées. Au bout du petit matin, l’extrême, trompeuse désolée eschare sur la blessure des eaux ; les martyrs qui ne témoignent pas ; les fleurs de sang qui se fanent et s’éparpillent dans le vent inutile comme des cris de perroquets babillards ; une vieille vie menteusement souriante, ses lèvres ouvertes d’angoisses désaffectées ; une vieille misère pourrissant sous le soleil, silencieusement ; un vieux silence crevant de pustules tièdes, l’affreuse inanité de notre raison d’être. Au bout du petit matin, sur cette plus fragile épaisseur de terre que dépasse de façon humiliante son grandiose avenir – les volcans éclateront, l’eau nue emportera les taches mûres du soleil et il ne restera plus qu’un bouillonnement tiède picoré d’oiseaux marins – la plage des songes et l’insensé réveil. Le discours contre le colonialisme (1955). Extraits. Il faudrait d’abord étudier comment la colonisation travaille à déciviliser le colonisateur, à l’abrutir au sens propre du mot, à le dégrader, à le réveiller aux instincts enfouis, à la convoitise, à la violence, à la haine raciale, au relativisme moral, et montrer que, chaque fois qu’il y a au Viet-Nam une tête coupée et un œil crevé et qu’en France on accepte, une fillette violée et qu’en France on accepte, un Malgache supplicié et qu’en France on accepte, il y a un acquis de la civilisation qui pèse de son poids mort, une régression universelle qui s’opère, une gangrène qui s’installe, un foyer d’infection qui s’étend et qu’au bout de tous ces traités violés, de tous ces mensonges propagés, de toutes ces expéditions punitives tolérées. de tous ces prisonniers ficelés et interrogés, de tous ces patriotes torturés, au bout de cet orgueil racial encouragé, de cette jactance étalée, il y a le poison instillé dans les veines de l’Europe, et le progrès lent, mais sûr, de l’ensauvagement du continent. (...) Colonisation : tête de pont dans une civilisation de la barbarie d’où, à n’importe quel moment, peut déboucher la négation pure et simple de la civilisation. (...) la colonisation, je le répète, déshumanise l’homme même le plus civilisé ; que l’action coloniale, l’entreprise coloniale, la conquête coloniale, fondée sur le mépris de l’homme indigène et justifiée par ce mé­pris, tend inévitablement à modifier celui qui l’entreprend ; que le colonisateur, qui, pour se donner bonne conscience, s’habitue à voir dans l’autre la bête, s’entraîne à le traiter en bête, tend objectivement à se transformer lui-­même en bête. C’est cette action, ce choc en retour de la colonisation qu’il importait de signaler. Discours sur le Colonialisme (1950) Discours de Dakar, 1966 https://journals.openedition.org/gradhiva/1604 La Négritude après CESAIRE Les commémorations 2013 en l'honneur de CESAIRE https://cache.media.eduscol.education.fr/file/Aime_Cesaire/13/0/Aime_Cesaire_dossier_integral_dec2013_292130.pdf Léopold SEDAR SENGHOR "femme noire" (Chants d'ombre, 1948) Femme nue, femme noire Vêtue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beauté ! J’ai grandi à ton ombre ; la douceur de tes mains bandait mes yeux Et voilà qu’au coeur de l’Eté et de Midi, je te découvre, Terre promise, du haut d’un haut col calciné Et ta beauté me foudroie en plein coeur, comme l’éclair d’un aigle. Femme nue, femme obscure Fruit mûr à la chair ferme, sombres extases du vin noir, bouche qui fais lyrique ma bouche Savane aux horizons purs, savane qui frémis aux caresses ferventes du vent d’Est Tamtam sculpté, tamtam tendu qui grondes sous les doigts du vainqueur Ta voix grave de contralto est le chant spirituel de l’Aimée. Femme nue, femme obscure Huile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l’athlète, aux flancs des princes du Mali Gazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta peau Délices des jeux de l’esprit, les reflets de l’or rouge sur ta peau qui se moire A l’ombre de ta chevelure, s’éclaire mon angoisse aux soleils prochains de tes yeux. Femme nue, femme noire Je chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l’Eternel Avant que le Destin jaloux ne te réduise en cendres pour nourrir les racines de la vie. De l'autre côté de l'Atlantique Ralph ELLISON, Invisible man (1953) De CESAIRE à BARAKA Frantz FANON à partir de Frantz FANON présenté sur ce site académique martiniquais mais aussi sur la première chaîne publique martiniquaise La créolité: Raphael CONFIANT La créolité, pour une poétique de la relation: CHAMOISEAU incipit de Texaco (Goncourt 1992) Patrick Chamoiseau, Texaco (1992) EPÎTRE DE TI-CIRIQUE AU MARQUEUR DE PAROLES HONTEUX: « A écrire, l'on m'eût vu le crayon noble, pointant moult élégantes, de dignes messieurs, l'olympe du sentiment; l'on m'eût vu Universel, élevé à l'oxygène des horizons, exaltant d'un français plus français que celui des Français, les profondeurs du pourquoi de l'homme, de la mort, de l'amour et de Dieu; mais nullement comme tu le fais, encossé dans les nègreries de ta Créolité ou dans le fibrociment décrépi des murs de Texaco. Oiseau de Cham, excuse-moi, mais tu manques d'Humanisme - et surtout de grandeur. » RÉPONSE DU LAMENTABLE: Cher maître, littérature au lieu vivant est un à-prendre vivant... Dès son entrée dans Texaco, le Christ reçut une pierre dont l'agressivité ne fut pas surprenante. A cette époque, il faut le dire, nous étions tous nerveux: une route nommée Pénétrante Ouest avait relié notre Quartier au centre de l'En-ville. C'est pourquoi les gens-bien, du fond de leur voiture, avaient jour après jour découvert l'entassement de nos cases qu'ils disaient insalubres -et ce spectacle leur sembla contraire à l'ordre public. Mais s'ils nous regardaient, nous-mêmes les regardions. C'était un combat d'yeux entre nous et l'En­ ville dans une guerre bien ancienne. Et dans cette guerre, une trêve s'était rompue car la construction de cette route ne pouvait, à nos yeux, qu'annoncer une ultime descente policière de chaque jour, dans une ambiance nerveuse où le Christ apparut. Iréné, le pêcheur de requin, l'aperçut le premier. Puis Sonore, la câpresse aux cheveux blancs d’autre chose que de l'âge, le vit venir. Mais tout le monde n'eut vent de son apparition qu’avec Marie-Clémence dont la langue il est vrai est un journal télévisé. A le voir, il semblait un de ces agents de la mairie moderne, qui détruisaient les quartiers populaires pour les civiliser en clapiers d'achélèmes ou même de ces huissiers des vieux temps-la­ misère qui nous sommaient de disparaître. C'est sans doute pourquoi il reçut le coup de pierre et perdit sur le long de sa joue un petit sang coulant. Qui donc avait lancé la pierre? Les réponses à cette question furent tellement prolifiques que la vérité vraie nous échappa toujours. (…) De la cale négrière au "Tout-monde", CHAMOISEAU héritier d'Edouard GLISSANT JM BASQUIAT Black lives matter Slave auction (1982) Expo flv, 2018 Chris OFILI

  • Joë Bousquet

    Vu par Hans BELLMER Cf. http://musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com/archive/2016/04/15/mysteres-et-secrets-surrealistes-du-sejour-d-hans-bellmer-a.html Les influences Le corpus de textes Le corrigé du commentaire sur "Harmonie du soir" Le devoir de dissertation sur la séquence "poésie" Le poète en 1977

  • Guillevic (engagé)

    Présentation du poète par LePrintempsDesPoètes https://www.printempsdespoetes.com/Eugene-Guillevic Hommage à GUILLEVIC par BOSQUET son ami poète (Le Figaro, 1997) Présentation par la BNF http://blog.bnf.fr/lecteurs/index.php/2017/03/eugene-guillevic-1907-1997/ Présentation par l'éditeur GALLIMARD de son premier recueil publié, Terraqué (1947) http://www.gallimard.fr/Footer/Ressources/Entretiens-et-documents/Histoire-d-un-livre-Terraque-d-Eugene-Guillevic/(source)/127173 La poésie en temps de guerre Les charniers, par le modèle, ELUARD Le poème-réécriture par GUILLEVIC La poésie résistante: RG CADOU Poésie et résistance, poésie en résistance par Olivier BARBARANT, poète et doyen de l'inspection des lettres Au-delà de la politique, la résistance comme modus vivendi avec le Guillevic vieillissant Guillevic : Art poétique 1985-1986 Guillevic lu par les comédiens du Français et

  • Médée

    séquence de L (variations modernes et contemporaines à partir du matériau mythologique) Au Kunsthaus de ZURICH (CH) La Médée (d'après Delacroix) de Cézanne (1880) https://mplus.kunsthaus.ch/MpWeb-mpZuerichKunsthaus/v?mode=online&l=en#!m/Object/r96O1vubXtuyIq2FalzinA/form/ObjCatalogueViewOnlineUser Doc TV ARTE (Sylvain Bergère / Fr. Busnel) La Médée de PASOLINI (1970) extrait vidéo de Carlotta films Médée aux Amandiers de Nanterre COPAT vidéo "Médée-Kali" Quatre variations XXe-XXIe siècles autour de Médée 1. ANOUILH 2. L. GAUDE 3. P. QUIGNARD 4. JR LEMOINE

  • La dissertation (sur oeuvre) (réforme 2019)

    On consultera, sur le site ministériel éduscol, les objectifs et le format de la dissertation sur œuvre, tels que les entend le Ministère. L'esprit de l'exercice La dissertation n'est en aucun cas un (simple) résumé de l'œuvre (dans sa signification littérale, par exemple l'intrigue d'un roman ou d'une pièce). Une bonne dissertation sur œuvre éclaire sous un autre jour les termes du sujet (à identifier, à reprendre, à manier, à questionner), une notion, un problème littéraire, mais elle doit aussi engager une lecture rétroactive de l'œuvre étudiée sur laquelle on s'appuie. Ce qui est évalué, c'est bien la pensée (progressive, hiérarchisée, approfondie) du candidat qui doit non pas admettre ou affirmer mais démontrer quelque chose à partir du sujet. C'est la dimension critique de la dissertation qui doit établir ce qu'elle dit, définir et redéfinir, mass aussi oser discuter, c'est-à-dire pointer des limites, des insatisfactions, des manques du sujet. Le candidat met en œuvre un raisonnement personnel, progressif et soutenu par des exemples empruntés à l'œuvre-support. Problématiser Il faudrait demander à nos collègues philosophes (et aux mathématiciens, aussi!) qui peuvent fournir des définitions affinées mais grosso modo, Raisonner = exercer sa raison en tant que capacité de démonstration et de déduction pour établir une affirmation tenue pour valide (et admise pour vraie). Cela requiert une analyse rigoureuse, et exige que l'on distingue des éléments, identifie des enjeux, établisse un ordre des opérations mentales (on se fixe un plan d'étude, qu'on annonce en introduction et qu'on suit rigoureusement). Il ne s'agit ni de juger l'auteur ou les personnages, ni de dire ce qu'on like ou pas, ni se rabattre sur l'actualité récente, ni de réciter le cours, ni de résumer l'œuvre. Une réflexion progressive Une bonne dissertation nous fait passer, comme toute réflexion intellectuelle, d'un point de départ (un certain état des lieux) à un point d'arrivée, un point d'aboutissement, bref à des résultats au terme de la copie. En français, ce qui est en plus requis, c'est que tout cela doit s'opérer en s'appuyant sur l'œuvre étudiée. OUI, la référence aux textes du parcours associé est possible mais c'est bien l'œuvre étudiée qui demeure le centre de gravité d'une dissertation sur œuvre. Tout doit s'y référer et servir son explication. Il faut faire dialoguer les mots du sujet (à identifier, expliciter, questionner) chacun pour lui-même et entre eux, avec l'œuvre-support. Problématiser = reformuler, questionner, critiquer = gamberger à ce que ça dit, ne dit pas, fait dire ou, dit autrement, à ce que ça suppose, ce que ça entraîne. J'ai entendu une fois une collègue de philo du lycée employer cette juste définition de la problémaisation, terme qui semble toujours barbares pour nombre de nos élèves, alors qu'elle est la clef d'une bonne dissertation : "poser des questions à la question". Se précipiter sur internet ou autre n'a aucun intérêt pendant le travail de dissertation sur œuvre. Rien ne remplace le travail de cogitation (dit autrement, de "gamberge") à partir du sujet, incompressible et qui, me concernant, me prend 50% du temps que je peux consacrer à un travail de dissertation (rédiger me prend ainsi bien moins de temps de comprendre le sujet et concevoir le cheminement intellectuel que je prendrai). C'est seul(e) face au sujet et dès le début, qu'il faut adopter une disposition mentale, en prenant le temps pour cela : se rendre tout à la fois accueillant (prendre le sujet pour ce qu'il dit, ne pas balayer sa légitimité ni ses significations), prudent (vérifier d'où l'on part, de quelle acception ou connotation du mot du sujet, de la notion on part) et méfiant (que voudrait-on nous faire dire? Le sujet est-il acceptable en l'état?) vis-à-vis du sujet posé. C'est de la profondeur, du détail, de la plasticité et de l'inventivité de vos questionnements que dépendent la qualité de la réflexion qui va servir d'ossature à toute la dissertation. On doit, pour chaque sujet de dissertation, commencer par lire la question posée, la relire, la reformuler au besoin et la décomposer, comme suit. Pourquoi le sujet en est-il venu à se poser? Que suppose le sujet posé ainsi? Que signifient en général, la plupart du temps, les mots du sujet? Que fait-on dire en général, la plupart du temps à l'œuvre étudiée ? Les mots du sujet collent-ils bien à l'œuvre? Conviennent-ils? Sonnent-ils mal entre eux et lorsqu'on les met en relation avec le sujet ? Auriez-vous dit les choses en ces termes? Les mots sont-ils excessifs? Justement trouvés? En deçà de la vérité? Quel est l'aboutissement naturel, i.e. sous-entendu du sujet si on le prend au pied de la lettre? Qu'est-on porté à croire? Un PRÉALABLE fondamental: définir & faire parler les termes du sujet Repérer le mot-clé, le nœud du sujet; si le sujet comprend deux mots-clés, engageant deux notions, deux idées, les examiner chacun pour lui-même puis étudier leur interaction (surenchère de l'un par l'autre? Concurrence? Opposition? Compatibilité?) Rechercher le sens des mots: installer une app-dictionnaire (Larousse, Le Robert) (payante) sur son smartphone ou sa tablette, ou un cd-rom du dictionnaire. Ou bien, chercher sur Le Littré numérisé et mis en ligne. Chercher l'étymologie, le sens premier/second, propre/figuré du mot, bref, étudier l'origine du mot, son historique, son évolution (glissement de sens éventuel dans l'usage etc.), et réfléchir à partir de ses éventuelles connotations (péjoratif vs laudatif). Pour aller plus loin, cette plateforme lexicale et morphologique, précise et maniable, générée par le CNRS: http://www.cnrtl.fr/definition/ Recenser les expressions toutes faites, locutions figées, tournures dans lesquelles le mot-clé repéré apparaît: quel sens donne-t-on alors au mot? Quel(s) sous-entendu(s)? Quelle(s) connotation(s)? NOTA BENE: cette réflexion sur les mots du sujet ne donnera pas, tel quel, un paragraphe en introduction. Elle permet de déclencher et diriger le questionnement. Ses résultats se retrouveront tout au long de votre raisonnement au fil de la dissertation. ASTUCE : Pour lancer le questionnement, récapituler comment on a compris l'œuvre étudiée, et se demander quelle question de dissertation on aurait, si l'on avait été concepteur de sujet de bac, donnée à ses élèves. Cette petite opération mentale permet de réactiver en soi l'interprétation que l'on a réalisée de l'œuvre et ce que l'on y a identifié de fondamental. Condition sine qua non : connaître l'œuvre A partir de la session des EAF 2020, au sein des épreuves écrites, la dissertation est une dissertation sur œuvre, c'est-à-dire qu'elle portera, non plus sur une grande question littéraire d'ensemble, mettant en jeu tout un genre ou toute une tradition littéraire, mais bien sur un support resserré, à savoir une des œuvres au programme, et sera à l'écrit, un des deux exercices au choix (commentaire OU dissertation), pendant 4 heures. Si le commentaire porte sur un texte peut-être inconnu du candidat (on peut espérer cependant, sur un texte issu du grand patrimoine littéraire francophone du 16e siècle à nos jours), la dissertation portera donc forcément sur un travail accompli pendant l'année scolaire: le candidat sérieux sera valorisé pour sa maîtrise de l'oeuvre. La dissertation se pratique, au bac écrit, SANS le livre. On pourra, afin de préparer des exemples à commenter dans sa copie, apprendre des citations de l'œuvre. Les deux présupposés de l'exercice et les deux conditions de sa réussite sont: une connaissance précise de l'œuvre, avec une capacité à en citer ou désigner des passages significatifs, pris comme appui ou illustration du raisonnement sur le sujet posé; une exploitation finement critique de la formulation du sujet: il faut faire parler les mots du sujet, voire étudier leurs présupposés mais aussi ce qu'ils sous-entendent et ce qu'ils impliquent. L'intégration des références à l'œuvre Citer ? La dissertation sur œuvre se doit se référer à l'œuvre, en pointant et en exploitant des passages précis (identifiables, aisés à retrouver) textuellement cités ou résumés, mais incorporés à l'étude ; on peut ainsi intégrer des formules éclairantes, des citations ciblées (pas de paragraphes entiers, des strophes entières ou des tartines de texte en revanche) et veiller à ce que l'utilisation de ces passages (des mots ou groupes de mots au plus, donc) soient intégrés avec fluidité dans le corps de votre propos: n'isolez pas artificiellement le texte cité. Se constituer un "stock" de références en vue de l'examen Le jour du bac, le candidat ne dispose pas de l'œuvre: seront avantagés ceux qui disposent d'une bonne mémoire ou se seront constitué, tout au long de l'année scolaire, un répertoire de citations brèves, pertinentes, aisément réutilisables, bref se seront constitué un un stock de références et citations, tout prêt à l'emploi, dans un coin de sa mémoire, qui comporterait des formules-clés et des formules éclairantes sur l'œuvre ou des dimensions de l'œuvre littéraire étudiée (par exemple organisé par thèmes présents dans l'œuvre, ou bien texte par texte, extrait après extrait étudié...). On conseille par exemple aux élèves de première, directement concernés par l'exercice de dissertation sur œuvre au bac, de se constituer au fil ou au terme de chaque séquence un recueil de citations, sous forme de carnet de lecture, ou, à à partir des textes étudiés, sous forme de padlet ou équivalent, dont j'ai fourni ici un exemple: https://www.lydiablanc.fr/post/réviser-montaigne Pour quel rendu ? Cf. sur mon site des exemples de dissertation sur œuvre traités: https://www.lydiablanc.fr/post/la-dissertation-sur-oeuvre-exemples mais également https://www.lydiablanc.fr/post/e-copies (en fin de page web, des exemples de bonnes copies de dissertations sur œuvre comme on les attend désormais au bac) qui ont su intégrer des exemples à leur raisonnement. Conventions rédactionnelles et architecture du devoir Inchangées par rapport à ce qui se pratiquait et se préparait au lycée jusqu'à présent: un propos intégralement rédigé, c'est-à-dire qui fait disparaître toutes les marques du brouillon, du plan et tout signe mathématique (sauf numéros de vers, lignes et dates) ou toute abréviation. Un propos général et adoptant un ton neutre et expert au moyen d'une langue soignée. On évitera ainsi la posture subjective (première personne du singulier "je" à proscrire: on préférera le ton objectif d'un "on" ou "nous" de modestie ou "il" impersonnel dans "il s'agira de..."). On se gardera de tout jugement personnel sur l'auteur ou sur l'œuvre: "l'auteur a bien fait de..." , "le texte va trop loin en affirmant que...", "le poème, très réussi, ...". On pensera enfin à adapter son niveau de langue à cette qualité d'analyste-expert du texte visée: pas de "l'auteur en fait des tonnes" qui pourra être exprimé ainsi: "l'auteur ne ménage pas ses effets" ou "L'auteur procède par hyperbole et insiste sur...". ÉTAPES du devoir En introduction, on présentera le mot-clé ou la notion-clé (exprimée ou sous-entendue) du sujet, éventuellement l'historique de la notion reprendre la question = la problématiser: il s'agit là, étape cruciale, de "poser des questions à la question", faire parler le sujet (en détecter les nœuds, les zones d'intérêt); puis son plan prévisionnel (grandes parties: deux ou trois), dans ses grandes lignes (on gardera la détail de la mise en œuvre pour le développement). Au développement, aisément repérable (saut de ligne avant, saut de ligne après) à l’œil nu: on veillera à ménager ample, étayé, et progressif au moyen de sous-parties (repérables au moyen d'un alinéa au début du paragraphe) au sein d'un devoir aéré (ne pas hésiter à sauter des lignes, mais seulement quand c'est nécessaire, par exemple pour isoler le développement central). On pensera à placer les éléments forts de son raisonnement ou plus originaux, voire polémiques, en fin de développement. Chaque lancement de grande partie (= prenant la forme d'un titre dans le brouillon: vos I, II, III éventuel) devra contenir le mot-clé et jouer avec (le renforcer, le contredire, le prendre comme point de départ, le redéfinir). Ne pas oublier de fréquemment reprendre le mot-clé du sujet: on part de ce mot-clé et on revient toujours à ce mot-clé, véritable point névralgique du sujet. C'est dans le développement qu'il faut justifier ses affirmations par des recours au texte (pour un devoir en six sous-parties, cela fait au moins six références ciblées à un passage de l'œuvre, passage expliqué, exploité, mis au service d'une étape de notre raisonnement. Ce passage peut-être littéralement cité (pour ceux qui sont dotés d'une bonne mémoire!) ou simplement évoqué, mais alors avec un bon degré de précision tout de même. La règle est qu'on ne dit rien de gratuit. Ce qu'on dit, on a des raisons de le dire, et on en retrouve une illustration dans l'œuvre étudiée support du sujet posé. On peut aussi, dans une moindre mesure, faire référence au parcours associé pour apporter une preuve supplémentaire. Idem des œuvres de lectures cursives, qui peuvent aussi faire office de références extérieures aptes à valoriser une étude d'œuvre en offrant des points de comparaison ponctuelle. La conclusion, en deux sous-parties: fait le point sur l'avancée de la pensée, résume les grands étapes du cheminement suivi (= phase-bilan): On veillera au chemin parcouru du point de départ (la doxa, les idées reçues, les évidences de départ d'abord suscitées par le sujet) jusqu'au point d'arrivée (ce que notre raisonnement a mis à jour). Une dissertation réussie permet toujours de dépasser les mots de départ du sujet pour les re-définir au bout du compte. puis ouvre la perspective (= ouverture) en tentant de poser le même problème à une autre œuvre littéraire ou un autre art (= exemple supplémentaire, inédit, 'extérieur' rapidement commenté pour en prouver la pertinence). Comme toujours, on veillera à ce que la référence (à une œuvre voire à une pensée critique, à un commentaire de spécialiste), soit bien calibrée (ni trop floue ni trop développée), valorisante (pas de référence opportuniste à l'actualité et la vie des médias, pas de référence trop générationnelle ou considérée comme trop grand public), transmissible (à quoi bon une référence à un domaine culturel inconnu ? - ex. référence à un écrivain moldave du 19e siècle ... certes mais n'y avait-il pas plus évident et percutant ?). On évitera donc la question trop ouverte ("Et on se peut se demander quel est le destin de l'homme." - Hum hum ...) (Des générations de philosophes ont déjà essayé, sans réponse !) ou trop évidente ("On pourra se demander si dans le roman aussi il n'existe pas d'anti-héros.") (question déjà résolue à laquelle un minimum de culture répond déjà sans ambiguïté: oui, il y en a, et plein!). EXEMPLE de mise en œuvre conforme FAQ Euh... l'intérêt d'une dissertation? Montrer, au fond, que l'œuvre lue et étudiée, est complexe, originale, intéressante, que c'est une œuvre de qualité (qui justifie d'être donnée à étudier à des lycéens capables de comprendre, évidemment.) Une bonne dissertation montre toujours qu'au-delà de son sens littéral, une œuvre littéraire est riche de sa complexité et de ses implications. Quels critères d'évaluation pour une copie de dissertation? La bonne prise en compte des termes du sujet, qui ne doivent ni être évacués ni sous-estimés, ni être aveuglément approuvés ou pris pour acquis. Il ne faut pas hésiter à chercher leur signification dans des dictionnaires et évaluer ce qu'ils veulent dire, comment ils sont d'ordinaire employés, s'ils se rattachent à un champ sémantique ou à un contexte particulier, s'ils font encore écho ou pas, s'ils sont obscurs ou pas, imagés ou pas... (cela est à évaluer et commenter au besoin!) etc. La bonne connaissance d'une œuvre lue, comprise, étudiée. La qualité rédactionnelle (langue française, syntaxe, style, précision et justesse du vocabulaire), La fluidité et la logique d'un raisonnement (attention aux répétitions ou incohérences), l'originalité et la profondeur d'une réflexion personnelle critique sur une œuvre littéraire. Savoir exploiter le moindre aspect de l'œuvre, faire parler des exemples, aller au-delà du sens littéral sont des atouts. Y a-t-il un plan-type ? Non, il y a autant de plans que de visions de la question posée et que de manières de voir et analyser une oeuvre. Néanmoins, il serait idiot de balayer d'emblée le sujet tel qu'il est posé (ce qu'il dit, ce qu'il sous-entend, ce qu'il implique) parfois formulé au moyen d'une citation (de critique ou spécialiste universitaire) et on attend quand même de tous les candidats qu'ils commencent (dans une première grande partie) par justifier les termes du sujet, pour en questionner ensuite les limites voire les impasses. Il y a donc quand même des zones attendues mais pas "passages (strictement) obligés" dans une dissertation. Et si je ne pense pas "comme le correcteur de bac"? Le correcteur a peut-être une vision du sujet et une lecture de l'œuvre, mais rien ne dit qu'elle soit immuable (elle peut varier avec le temps au gré de ses relectures) (cela nous arrive à tous de varier ou affiner un premier avis sur une œuvre au fil de nos relectures ou re-visionnages au tout simplement au regard de notre expérience, en mûrissant et en vieillissant). Le correcteur a l'obligation morale et déontologique (c'est l'essence-même de son métier) de valoriser la réflexion des élèves, son métier n'est pas d'imposer sa vision aux élèves. Le correcteur espère même sans doute au fond de lui, que le regard des candidats va lui apporter des choses qu'il n'avait pas vues ou avait sous-estimées. Le correcteur souhaite trouver matière à stimulation intellectuelle dans ses copies (et cela arrive plus qu'on ne croit, car un cerveau de 17 ans a des choses à dire !) Et si je pense n'avoir pas assez de culture ? La culture, ça se construit, au fil des cours, des documents et annexes de cours (cf. sur ce site, voir sur PRONOTE aussi où des documents additionnels sont joints à chaque séance du cahier de textes, voir le manuel scolaire...). Le professeur fournit des références, des documents photocopiés ou mis en ligne, qui sont toujours des suggestions qui augmentent une culture générale et littéraire et à très court terme, doivent enrichir notre étude de telle ou telle œuvre. Il revient aux élèves de savoir ces occasions chaque fois qu'elles se présentent, sous la forme la plus minime comme une référence, un nom propre ou un titre d'œuvre fourni en classe et écrit au tableau.

  • La problématique (dans le cadre du commentaire)

    La problématique fixe un cap démonstratif au texte et correspond au projet de lecture. Elle est le grand dénominateur commun de tous les axes du plan. Elle peut immédiatement se dégager de la lecture spontanée du texte et découler des impressions de lecture ressenties. Elle peut aussi s'élaborer au terme d'une collecte d'indices et perception du texte. Elle se place au milieu de l'introduction, entre la présentation-situation du passage à commenter et l'annonce du plan. ATTENTION la problématique et le plan ne se confondent pas: le plan n'étant que la réponse à l'enjeu questionné par la problématique. Chaque candidat peut formuler sa problématique (de sorte qu'aucune problématique n'est attendue a priori par le correcteur) même si un texte littéraire identique va sans doute produire des problématiques au moins convergentes (pour ne pas dire similaires). Une problématique doit être : - unique (une seule question, sur un seul aspect, ample mais unique), (pas de "en quoi le texte est-il d'abord comique puis ensuite tragique?" mais plutôt "en quoi la tonalité du texte est-elle ambiguë?"; - spécifique: adaptée à ce texte en particulier (pas de "en quoi le texte est-il typique d'un extrait de roman?" or on peut imaginer que tous les extraits d'un roman sont, dans la majorité des cas, typiques d'une narration romanesque !) - simple, accessible (ni jargon ni technicisme abscons) (au lieu de "En quoi le texte est-il épidictique?", on demandera plus simplement: "en quoi le texte est-il critique?") - littéraire (de façon à questionner des moyens d'écriture en fonction de fins esthétiques). Cela signifie: pas de questionnement psy sur les personnages: "en quoi le personnage est-il malheureux?" devenant plutôt "comment, en quoi le pathos gagne-t-il tout le texte?"); bref, il s'agit d'adopter un regard d'analyste littéraire, d'expert littéraire. On évitera aussi le questionnement en forme de jugement de valeur péremptoire: "en quoi le personnage a-t-il tort?" qui avec le recul de l'expert en littérature, deviendra plutôt: "en quoi le personnage devient-il anti-héros?"

  • Le paragraphe d'analyse

    Au commentaire Une erreur trop souvent observée dans les copies de commentaire est la mise en place trop abrupte d'un commentaire, puis le traitement trop paraphrastique d'un passage relevé ou pointé, sans réelle entrée dans l'analyse attendue. Le candidat finit soit par résumer le texte, soit par céder au technicisme, à coup de figures de style énumérées de façon gratuite. En fait, le candidat néglige de construire patiemment, progressivement, son explication du texte. Ordonner, détailler, motiver sa réponse La règle pour commenter un texte littéraire, à l’oral (épreuve de bac de français) ou à l’écrit, est de développer son commentaire, afin de passer de la remarque (pur repérage) à une analyse étayée et significative. Le candidat doit avoir en tête l’articulation constante et obligatoire entre un fond (une idée, une intention textuelle, une signification) et la forme (formulation, construction, grammaire, figures de style, agencement syntaxique, choix des termes: fonctionnement du texte et de la langue, en somme). Dans la rédaction de chaque paragraphe, pour chaque moment de l’analyse développant une idée à faire ressortir, l’on s’efforcera de bien distinguer et suivre les 4 phases d’une réponse de type analytique : L’idée, le problème général, la notion + le procédé, la technique + l’exemple + l’interprétation, l'exploitation de l'exemple. Voyons ce que ça donne. Pour cela, prenons un exemple simple, « le dormeur du val » de Baudelaire. Imaginons que l’élève comprenne qu’un des enjeux du texte est de nous faire éprouver de la pitié pour ce jeune soldat mort au combat. Pour rappel, relisons le fameux sonnet de RIMBAUD : C’est un trou de verdure où chante une rivière, Accrochant follement aux herbes des haillons D’argent ; où le soleil, de la montagne fière, Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons. Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue, Pâle dans son lit vert où la lumière pleut. Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme : Nature, berce-le chaudement : il a froid. Les parfums ne font pas frissonner sa narine ; Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine, Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit. Exemple de paragraphe de commentaire qui développerait l’idée d’une image pathétique du soldat. Le poème de Rimbaud vise à nous faire adhérer au sort du jeune soldat sacrifié au combat. Le ressort sur lequel le poète joue sera la compassion du lecteur. Le poème le présente comme une figure pitoyable, et même comme un jeune martyr, encore juvénile et que l’on a donc envie de protéger ou épargner. D’abord le champ lexical de l’enfance est très présent avec l’hypocoristique « petit » (v.4), l’adjectif « jeune » (v.5), « enfant » (v.10) ou encore « berce » (au v.11). Le lexique insiste aussi sur la douleur et la souffrance ressentie par notre jeune héros, que ce soit de façon directe avec l’adjectif dépréciatif « malade » v.10 ou de façon plus implicite avec l’évocation du sang par la mention de la couleur rouge, « trous rouges » au vers final, ce qui marque d’autant plus le lecteur car c’est la dernière image qui soit suscitée dans le sonnet. Ce qui enfin éveille notre pitié, c’est que ce soldat n’a pas de nom et que nous avons de la peine pour ce destin voué à se perdre dans une mémoire diffuse et qui ne restera parmi les noms des héros gravés sur les monuments commémoratifs : désigné par sa qualité militaire mais sous forme indéfinie (« un soldat jeune », au vers 5) le jeune martyr n’est ensuite plus qu’un pronom personnel, « il » repris six fois dans le texte jusqu’au dernier vers. L’injustice que souligne alors Rimbaud est celle d’un soldat mort pour la France laquelle n’a cependant aucun nom à remercier et célébrer en retour. Tout dans cet extrait nous fait éprouver de la désolation et de la pitié pour cette figure isolée, mise en valeur et héroïsée du soldat prématurément sacrifié au combat. exemple n°2 à partir d'un extrait du récit autobiographique de COLETTE, Sido En dissertation Organiser et nourrir un paragraphe : exemple n°1 Exemple de mise en œuvre n°2

  • Le commentaire

    METHODOLOGIE POUR LE COMMENTAIRE LITTERAIRE Conventions rédactionnelles introduction, développement et conclusion seront entièrement rédigés, sans abréviations ni caractères mathématiques. L'énonciation reste neutre ("nous" de modestie, "on", "le texte", "l'extrait" etc. mais pas de "je".) Présentation On saute une ligne : entre l'introduction et le développement, puis entre le développement et la conclusion. On s'astreint à faire figurer pour chaque paragraphe: un exemple tiré du texte à commenter et un mot-clé (Sinon le paragraphe est incomplet et manque de force). Structure du devoir L’INTRODUCTION Elle doit faire de 5 à 10 lignes Elle se subdivise en 3 parties, clairement délimitées par des paragraphes (avec alinéa d'un carreau au début du paragraphe) Les 3 parties de l'introduction: Amener le sujet, en partant d'une notion très générale parmi celles suggérées : LE TOPOS / L'AUTEUR, son oeuvre, son MOUVEMENT littéraire d'appartenance / LE GENRE LITTERAIRE du texte concerné; Formuler une question de commentaire, une problématique générale, qui va guider l'étude de texte (pour l'oral, il suffit de reformuler la question posée par l'examinateur); Annoncer de façon explicite à l'aide de connecteurs logiques les différents moments de son explication : d'abord nous allons étudier … puis … et enfin … LE DEVELOPPEMENT il comptera deux à quatre pages Il peut faire 2 grandes parties, 3 grandes parties sont néanmoins préférables. Chaque grande partie est annoncée très clairement par une phrase simple : « Il s'agit maintenant d'étudier en quoi … ». Retenir la règle de base : une idée = un paragraphe avec 1 mot-clé et 1 exemple précis. Chaque grande partie (les I/, II/, III/ de votre plan) contiendra une ou deux sous-parties (les 1/, 2/ du plan). En tout le devoir comptera donc minimum 4 sous-parties et dans le cas idéal 6 sous-parties matérialisées par des paragraphes nets. Le commentaire littéraire exige que l’on se concentre sur un seul texte. Aucun intérêt à sortir du texte. Les exemples tirés du texte devront être brefs (=ciblés) et aller à l’essentiel : ainsi, pour un poème si l’on veut citer un effet de rime, pas la peine de reprendre les deux vers concernés, citer la rime ainsi guère/guerre suffit à prouver ce que l’on a dit. L’exemple peut être introduit ainsi : « Ex. : … » L’exemple ne vient qu’à la fin : d’abord on expose son idée, à l’aide d’un mot clé, puis on illustre. Exemple : Le topos de la guerre est au cœur de ce poème, ainsi que le prouve le champ lexical de la violence, présent avec des termes tels que « dépouiller », « piller », « massacre ». On a commencé le paragraphe avec l’idée générale, puis on a fait figurer des mots-clés de l’analyse littéraire tels que « champ lexical » pour enfin en venir à l’exemple, sous forme de termes cités (rappel : un champ lexical commence avec 3 termes). LA CONCLUSION Elle comptera 2 parties, visibles aux alinéas en début de paragraphe : Une phase de récapitulation claire « Afin de montrer… nous avons d’abord vu… puis analysé … afin d’observer enfin… ». Une phase d’ouverture, de questionnement plus large, qui peut partir sur une des directions ci-proposées (éventuellement cumulables entre elles): Le reste de l’œuvre de l’auteur (sa bibliographie), son mouvement littéraire, Le genre littéraire de l’œuvre, Le registre dominant éventuellement (voir comment il est mis en place chez d’autres auteurs, dans d’autres arts), Le topos, le problème littéraire ailleurs, dans le temps, l’espace (à d’autres époques, chez d’autres auteurs, voire dans d’autres pays, voire même dans d’autres arts). Toute référence se fera en langue française (on aura alor soin de donner les oeuvres du domaine étranger dans leur traduction française). LES REFERENCES (vaut aussi pour la dissertation) ATTENTION toute référence se gardera d'être trop générationnelle, trop facile (de circonstance, médiatique) ou à l'inverse, trop confidentielle, trop à la mode. On restera dans les lettres et les arts, avec des références valorisantes et transmissibles. Ainsi, on évitera le clin d'oeil facile aux polémiques récentes de la vie politique, on évitera la référence en forme de simple allusion (sans justification), et on se gardera de verser dans le pédandisme ou le snobisme (à quoi bon citer un moldave ?!). En revanche il est toujours possible de faire valoir une référence plus "risquée" ou inattendue, mais à condition de soigneusement en justifier le recours. Enfin, ne pas oublier que nos correcteurs ont une certaine culture, une formation universitaire déterminée, et qu'ils ont souvent une idée assez nette de ce qu'ils jugent comme étant de la culture admise: il convient donc de se hisser à cette hauteur, plutôt de vouloir imposer le dernier succès de librairie ou le film d'action vu entre copains. Pour vérifier que sa référence est admissible et audible, voir: le manuel scolaire, à l'index des noms cités; le site de France Culture, voir si notre référence y a fait l'objet d'une émission (si OUI, la voie est libre !)

  • Perec, "W ou le souvenir d'enfance"

    http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/L-Imaginaire/W-ou-Le-souvenir-d-enfance «Il y a dans ce livre deux textes simplement alternés ; il pourrait presque sembler qu'ils n'ont rien en commun, mais ils sont pourtant inextricablement enchevêtrés, comme si aucun des deux ne pouvait exister seul, comme si de leur rencontre seule, de cette lumière lointaine qu'ils jettent l'un sur l'autre, pouvait se révéler ce qui n'est jamais tout à fait dit dans l'un, jamais tout à fait dit dans l'autre, mais seulement dans leur fragile intersection. L'un de ces textes appartient tout entier à l'imaginaire : c'est un roman d'aventures, la reconstitution, arbitraire mais minutieuse, d'un fantasme enfantin évoquant une cité régie par l'idéal olympique. L'autre texte est une autobiographie : le récit fragmentaire d'une vie d'enfant pendant la guerre, un récit pauvre d'exploits et de souvenirs, fait de bribes éparses, d'absences, d'oublis, de doutes, d'hypothèses, d'anecdotes maigres. Le récit d'aventures, à côté, a quelque chose de grandiose, ou peut-être de suspect. Car il commence par raconter une histoire et, d'un seul coup, se lance dans une autre : dans cette rupture, cette cassure qui suspend le récit autour d'on ne sait quelle attente, se trouve le lieu initial d'où est sorti ce livre, ces points de suspension auxquels se sont accrochés les fils rompus de l'enfance et la trame de l'écriture.» Georges Perec. Quelques postes d'analyse du roman par JF HERVIEU https://www.cercleshoah.org/spip.php?article613 Perec entre OuLiPO et tragique Lecture de W (extrait) Sur l'écriture paradoxale de W par Maryline HECK https://www.fabula.org/colloques/document2335.php Se préparer à la seconde partie de l'oral relativement à la séquence "PEREC, W/Le personnage de roman": dix questions attendues auxquelles il faut réfléchir. Comment définiriez-vous "roman"? Pourquoi selon vous, le roman est-il devenu le genre incontestablement dominant, le plus vendu et le plus lu? Connaissez-vous d'autres récits de fiction inspirés de la Shoah et de l'expérience concentrationnaire nazi? Comment justifiez-vous le choix de W ou le souvenir d'enfance pour cette séquence intitulée "le personnage de roman du 17e siècle à nos jours?" Peut-on imaginer un récit fictif qui fasse rire/sourire avec la Shoah ou avec le nazisme? Comment définiriez-vous le "style", la "patte", de Georges Perec? Qu'apporte-t-il au roman? Que dit-il de l'art romanesque? Adapter un roman au cinéma, est-ce possible? Faisable? Raisonnable? Légitime? Souvent réussi? (Exemples?) Pour quelles raisons a-t-on selon vous rapproché Perec du mouvement du Nouveau Roman? Quelles sont les limites d'un récit autobiographique? Et ses intérêts? Le roman a-t-il pour vocation de traduire, refléter le réel, bref comme dit Stendhal dans sa préface au Rouge et au Noir, d'être ce "miroir que l'on promène le long du chemin"? Présentation du premier grand roman de Pérec , les choses (1965) : http://education.francetv.fr/dossier/vie-et-uvre-de-georges-perec-o27636 Georges Pérec s'explique sur La disparition (qui précède W) son écriture, la notion de "contrainte" et le rapport entre réel autobiographique et imagination. On pourra aussi consulter le travail de Perec sur la "lacune", le manque, dans la Disparition: http://education.francetv.fr/dossier/vie-et-uvre-de-georges-perec-o27636-regles-et-contraintes-pour-une-uvre-marquee-par-le-manque-1034 Ici, l'acte de disparition de la mère de l'écrivain, absente obsédante: http://education.francetv.fr/dossier/vie-et-uvre-de-georges-perec-o27636-l-ecriture-comme-quete-identitaire-1030 La rue Vilin à Belleville, rue des souvenirs de Perec Deux documents d'accompagnement du cours, sur le héros et le personnage dans le roman: Un article de télérama sur le héros de roman, son évolution, du plébiscite au désamour jusqu'au "revival", le personnage de roman vu par le Ministère Shoah et fiction romanesque? La question est directement posée à Claude LANZMANN Une autre construction romanesque par Yannick HAENEL (et cela a été assez reproché à l'auteur, violemment pris à parti par Claude Lanzmann), http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Folio/Folio/Jan-Karski ou bien, cette fois dans la veine pleinement autobiographique, publié en 1947, la même année que Se questo è un uomo, de Primo Levi, le témoignage très crû de Robert Antelme : http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Tel/L-Espece-humaine et pour finir, http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Folio/Folio/L-Ecriture-ou-la-vie de Jorge SEMPRUN qui constitue un très beau récit rétrospectif tout en mêlant tel un juste milieu, le regard littéraire et esthétique sur les enjeux d'une écriture postérieure à l'expérience concentrationnaire. Cf. le témoignage rétrospectif de SEMPRUN Enfin, pour ajouter un complément plus théorique et philosophique: http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Blanche/Exercices-de-survie toujours de Jorge SEMPRUN. Cela dit, ce texte de Marguerite Duras, qui assume une position intermédiaire de "récit" -ni autobiographie ni roman- me vient aussi en tête, un texte bref et beau: http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Folio/Folio/La-Douleur que Patrice Chéreau avait d'ailleurs choisi de faire vivre au théâtre avec Dominique Blanc dans le rôle de la récitante. Duras a été face à de nombreuses difficultés et critiques lors de la parution , tardive (1985) de ce récit qui témoignait de sa position délicatement latérale (et non centrale puisqu'elle-même ne fut pas déportée) aux côtés d'un Robert Antelme (qui était alors son mari) (voir plus haut, l'espèce humaine) démoli par l'entreprise de destruction nazi que lui avait vécue. Emmanuel FINKIEL sur son adaptation du texte de DURAS : DOCUMENT VIDEO COMPLEMENTAIRE. Le travail de transformation de l'événement traumatique en matière artistique: W / L'image manquante, Pérec/ Rithy Pahn. L'actualité télévisuelle va dans le sens du cours courant novembre 2013 puisque la chaine francoallemande ARTE diffuse l'image manquante, dernier volet de l'entreprise autobiographique du documentariste (et cinéaste de fiction) franco-cambodgien Rithy Pahn. Son dernier film, "l'image manquante" a été présenté au festival de Cannes 2013, à Un certain regard. http://www.festival-cannes.fr/en/archives/artist/id/13982.html la chaîne ARTE propose une page de présentation du film et ses enjeux: http://www.arte.tv/guide/fr/048114-000/l-image-manquante

  • Eluard, "Capitale de la douleur"

    Présentation du Surréalisme Eluard surréaliste Présentation de Paul Eluard problématisation du "cas Eluard" par Daniel BERGEZ Conférence sur Paul Eluard Portrait de Gala par Max Ernst (1924) https://www.metmuseum.org/fr/art/collection/search/490182 Dissertation sur la poésie La poésie nous éloigne-t-elle du réel? Ouverture Histoire des Arts L'artiste et la muse: ELUARD et Gala, CHAGALL et Bella https://www.beauxarts.com/grand-format/bella-rosenfeld-leternelle-fiancee-de-marc-chagall/ Eluard vu par Ph. Jaccottet Dans L'Entretien des muses (1968) "Tout s'élance et s'envole et s'allume », écrivit un jour de guerre Eluard, à la gloire d'un matin d'été. C'est le mouvement même de sa poésie, et sa Merveille. Les mots, les images y ressemblent à des ballons de couleur qui auraient échappé à la main distraite du marchand, à des bulles effervescentes; ils ont aussi l'air d'être pris dans un embrasement léger, une sorte de fièvre ou d'ébriété mais fine, gaie et douce." La terre "bleue comme une orange", une aberration poétique ?

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