JL Lagarce
Séquence théâtre, première, EAF
parcours "Crise personnelle, crise familiale".
Plan de séquence (2020-21)
Groupement complémentaire introductif: problématiser le parcours
Lecture cursive proposée: le Tartuffe
Le Tartuffe, théâtre à la table, Comédie Française
https://www.youtube.com/watch?v=ISzpB9gk2gg
Étude transversale
sous l'angle "crise familiale, crise personnelle"
Synthèse de l'étude transversale
La pièce étudiée: Juste la fin du monde
Présentation : l'auteur & de son œuvre. Modernité théâtrale?
Lecture à la table (Comédie Française, 2020)
Étude du titre (et des titres successifs) de la pièce
Les 3 extraits étudiés
2020-21
2021-2022
Études linéaires
La tirade de Catherine
Addendum
Entrée dans la tirade de Catherine par la grammaire
Le premier monologue de Louis (première partie, sc. 5)
Le second monologue de Louis (première partie, sc. 10) (année 2020-21)
Extrait 3. Antoine explose (Seconde partie, sc.2)
Mises en scène proposées par extraits
Fr. BERREUR (2007)
Un extrait du discours de Catherine ("les rois de France")
M. RASKINE (Comédie Française, saison 2008-2009)
X. DOLAN adap. ciné (2016)
un extrait de repas familial houleux ...
Etudes transversales
La famille
La voiture
Le retour du fils
chez SOPHOCLE
https://eduscol.education.fr/odysseum/le-retour-la-maison-et-la-force-du-lien-fraternel
Parler sans dire, la parole elliptique chez JL LAGARCE, par E. DUCHATEL, prof. en CPGE (Lycée Fénelon, Paris)
https://eduscol.education.fr/odysseum/une-dramaturgie-de-lellipse
L'attente du "revenant", chez JL LAGARCE
dans J'étais dans ma maison et j'attendais que la pluie vienne, mes JOUANNEAU
Interview d'une actrice de la pièce par Chloé DABERT (2018), Suliane BRAHIM (de la Comédie Française) à propos de JL LAGARCE :
JL LAGARCE vu par le metteur en scène M. RASKINE
JL LAGARCE héritier de BM KOLTES?
Le conflit frère /soeur dans Le retour au désert (1988), acte I, tableau 2.
ADRIEN. - Tu as voulu fuir la guerre et, tout naturellement, tu es venue vers la maison où sont tes racines ; tu as bien fait. La guerre sera bientôt finie et bientôt tu pourras retourner en Algérie, au bon soleil de l'Algérie. Et ce temps d'incertitude dans laquelle nous sommes tous, tu l'auras traversé ici, dans la sécurité de cette maison.
MATHILDE. - Mes racines? Quelles racines? Je ne suis pas une salade ; j'ai des pieds et ils ne sont pas faits pour s'enfoncer dans le sol. Quant à cette guerre-là, mon cher Adrien, je m'en fiche. Je ne fuis aucune guerre ; je viens au contraire la porter ici, dans cette bonne ville, où j'ai quelques vieux comptes à régler. Et, si j'ai mis si longtemps à venir régler ici ces quelques comptes, c'est que trop de malheurs m'avaient rendue douce ; tandis qu'après quinze années sans malheur les souvenirs me sont revenus, et la rancune, et le visage de mes ennemis.
ADRIEN. - Des ennemis, ma sœur ? Toi ? Dans cette bonne ville ? L'éloignement a dû fortifier encore ton imagination, qui pourtant n'était pas faible; et la solitude et le soleil brûlant de l'Algérie te brouiller la cervelle. Mais si, comme je le crois, tu es venue ici contempler ta part d'héritage pour repartir ensuite, eh bien, contemple, vois comme je m'en occupe bien, admire comme je l'ai embellie, cette maison, et, lorsque tu l'auras bien regardée, touchée, évaluée, nous préparerons ton départ.
MATHILDE. - Mais je ne suis pas venue pour repartir, Adrien, mon petit frère. J'ai là mes bagages et mes enfants. Je suis revenue dans cette maison, tout naturellement, parce que je la possède; et, embellie ou enlaidie, je la possède toujours. Je veux, avant toute chose, m'installer dans ce que je possède.
ADRIEN. - Tu possèdes, ma chère Mathilde, tu possèdes : c'est très bien. Je t'ai payé un loyer, et j'ai considérablement donné du prix à cette masure. Mais tu possèdes, d'accord. Ne commence pas à me mettre en colère, ne commence pas à chicaner. Mets, je te prie, un peu de bonne volonté. Recommençons notre bonjour, car tout cela est mal parti.
MATHILDE. - Recommençons, mon vieil Adrien, recommençons. [...]
L'auteur

https://www.solitairesintempestifs.com/auteurs/lagarce-jean-luc
Mise à jour (2017): reprise de la Cantatrice chauve (mise en scène par JL LAGARCE) par la troupe originelle.
en 1991
et en 2017
Editeur
(http://www.solitairesintempestifs.com/historique.html )
Jeudi 9 janvier 1986, Aoste, (Italie) 20h20 Étrange mélancolie, oui. Pas de désespoir intempestif incontrôlé, non, seulement mélancolique, solitaire (bientôt vingt-neuf ans). Jean-Luc Lagarce, Journal, Cahier X
Créées en 1992 par Jean-Luc Lagarce et François Berreur au sein du Théâtre de la Roulotte, compagnie Jean-Luc Lagarce.
L'écrit étant le centre du travail de création de la compagnie et celle-ci ne disposant pas de lieu pour défendre des écritures qui semblaient novatrices, c'est devant le constat que l'écriture d'Olivier Py ne trouvait pas d'éditeur que la décision fut prise de passer à l'acte et de créer une maison d'édition : Les Solitaires Intempestifs.
Suite au décès de Jean-Luc Lagarce, en 1995, le Théâtre de la Roulotte est mis en liquidation judiciaire.
En 1998, une nouvelle structure (SARL) les Solitaires Intempestifs est créée et rachète le fonds éditorial (6 titres). Elle a publié depuis plus de 300 textes sous la direction éditoriale de François Berreur.
Pour la petite histoire...
Les Solitaires Intempestifs est le titre d'un collage réalisé par Jean-Luc Lagarce en 1987 qui portait le titre initial de 1957-1987 avec le sous-titre Et comble d'injustice, les jeunes gens d'aujourd'hui sont plus beaux que nous ne l'étions. Ce n'est qu'en 1992 que Jean-Luc Lagarce trouva les moyens financiers de réaliser ce spectacle. L'idée "d'avoir trente ans" avait disparu – Jean-Luc Lagarce est né en 1957 – et restait, peut-être, présent comme la promesse d'une nouvelle histoire, le personnage de l'écrivain dans Par les villages de Peter Handke, et les paroles de Nova :
(...) dans vos crises de désespoir vous avez peut-être constaté que vous n'êtes pas du tout désespérés. Désespérés, vous seriez déjà morts. On ne peut pas renoncer ; ne jouez donc pas les solitaires intempestifs : car si vous continuez à avoir de l'inclination pour vous-mêmes, ne voyez-vous pas dans l'abandon où vous êtes une lueur des dieux ?
Une vie, une œuvre (France Culture)
JL LAGARCE vu par...
Tiago RODRIGUES
Clément HERVIEU-LEGER
Juste la fin du monde (Comédie Française, 2009)
Mise en scène M. RASKINE, prologue par PL CALLIXTE
Dernière production inspirée de LAGARCE: Chr. HONORE
Coprod. TNB/Odéon/Criée, 2020, "Les idoles"
Note d'intention du metteur en scène:
Je n’ai plus vingt ans. Aujourd’hui, j’aimerais évoquer ces jours étranges… Comment durant quelques années, ceux que j’avais choisis comme modèles pour ma vie, mes amours, mes idées se rangèrent tous du côté de la mort. Comment le Sida brûla mes idoles. Je n’ai plus vingt ans et j’aimerais faire un spectacle qui raconte le manque mais qui espère aussi transmettre. Un spectacle pour répondre à la question : Comment danse-t-on après ?
Christophe Honoré
EVALUATIONS
pour le 17 mai, DM de dissertation sur œuvre (obligatoire)
Fr. BERREUR (cf. dossier SCEREN/CNDP, 2008) voyait dans le théâtre lagarcien un "équilibre" de "tensions". Ce jugement vous semble-t-il applicable à la pièce étudiée, Juste la fin du monde?