Le commentaire
METHODOLOGIE POUR LE COMMENTAIRE LITTERAIRE
Conventions rédactionnelles
introduction, développement et conclusion seront entièrement rédigés, sans abréviations ni caractères mathématiques.
L'énonciation reste neutre ("nous" de modestie, "on", "le texte", "l'extrait" etc. mais pas de "je".)
Présentation
On saute une ligne :
entre l'introduction et le développement,
puis entre le développement et la conclusion.
On s'astreint à faire figurer pour chaque paragraphe:
un exemple tiré du texte à commenter
et un mot-clé (Sinon le paragraphe est incomplet et manque de force).
Structure du devoir
L’INTRODUCTION
Elle doit faire de 5 à 10 lignes
Elle se subdivise en 3 parties, clairement délimitées par des paragraphes (avec alinéa d'un carreau au début du paragraphe)
Les 3 parties de l'introduction:
Amener le sujet, en partant d'une notion très générale parmi celles suggérées : LE TOPOS / L'AUTEUR, son oeuvre, son MOUVEMENT littéraire d'appartenance / LE GENRE LITTERAIRE du texte concerné;
Formuler une question de commentaire, une problématique générale, qui va guider l'étude de texte (pour l'oral, il suffit de reformuler la question posée par l'examinateur);
Annoncer de façon explicite à l'aide de connecteurs logiques les différents moments de son explication : d'abord nous allons étudier … puis … et enfin …
LE DEVELOPPEMENT il comptera deux à quatre pages
Il peut faire 2 grandes parties, 3 grandes parties sont néanmoins préférables.
Chaque grande partie est annoncée très clairement par une phrase simple : « Il s'agit maintenant d'étudier en quoi … ».
Retenir la règle de base : une idée = un paragraphe avec 1 mot-clé et 1 exemple précis.
Chaque grande partie (les I/, II/, III/ de votre plan) contiendra une ou deux sous-parties (les 1/, 2/ du plan). En tout le devoir comptera donc minimum 4 sous-parties et dans le cas idéal 6 sous-parties matérialisées par des paragraphes nets.
Le commentaire littéraire exige que l’on se concentre sur un seul texte. Aucun intérêt à sortir du texte.
Les exemples tirés du texte devront être brefs (=ciblés) et aller à l’essentiel : ainsi, pour un poème si l’on veut citer un effet de rime, pas la peine de reprendre les deux vers concernés, citer la rime ainsi guère/guerre suffit à prouver ce que l’on a dit. L’exemple peut être introduit ainsi : « Ex. : … »
L’exemple ne vient qu’à la fin : d’abord on expose son idée, à l’aide d’un mot clé, puis on illustre. Exemple :
Le topos de la guerre est au cœur de ce poème, ainsi que le prouve le champ lexical de la violence, présent avec des termes tels que « dépouiller », « piller », « massacre ».
On a commencé le paragraphe avec l’idée générale, puis on a fait figurer des mots-clés de l’analyse littéraire tels que « champ lexical » pour enfin en venir à l’exemple, sous forme de termes cités (rappel : un champ lexical commence avec 3 termes).
LA CONCLUSION
Elle comptera 2 parties, visibles aux alinéas en début de paragraphe :
Une phase de récapitulation claire « Afin de montrer… nous avons d’abord vu… puis analysé … afin d’observer enfin… ».
Une phase d’ouverture, de questionnement plus large, qui peut partir sur une des directions ci-proposées (éventuellement cumulables entre elles):
Le reste de l’œuvre de l’auteur (sa bibliographie), son mouvement littéraire,
Le genre littéraire de l’œuvre,
Le registre dominant éventuellement (voir comment il est mis en place chez d’autres auteurs, dans d’autres arts),
Le topos, le problème littéraire ailleurs, dans le temps, l’espace (à d’autres époques, chez d’autres auteurs, voire dans d’autres pays, voire même dans d’autres arts). Toute référence se fera en langue française (on aura alor soin de donner les oeuvres du domaine étranger dans leur traduction française).
LES REFERENCES (vaut aussi pour la dissertation)
ATTENTION toute référence se gardera d'être trop générationnelle, trop facile (de circonstance, médiatique) ou à l'inverse, trop confidentielle, trop à la mode. On restera dans les lettres et les arts, avec des références valorisantes et transmissibles.
Ainsi, on évitera le clin d'oeil facile aux polémiques récentes de la vie politique, on évitera la référence en forme de simple allusion (sans justification), et on se gardera de verser dans le pédandisme ou le snobisme (à quoi bon citer un moldave ?!). En revanche il est toujours possible de faire valoir une référence plus "risquée" ou inattendue, mais à condition de soigneusement en justifier le recours. Enfin, ne pas oublier que nos correcteurs ont une certaine culture, une formation universitaire déterminée, et qu'ils ont souvent une idée assez nette de ce qu'ils jugent comme étant de la culture admise: il convient donc de se hisser à cette hauteur, plutôt de vouloir imposer le dernier succès de librairie ou le film d'action vu entre copains. Pour vérifier que sa référence est admissible et audible, voir:
le manuel scolaire, à l'index des noms cités;
le site de France Culture, voir si notre référence y a fait l'objet d'une émission (si OUI, la voie est libre !)
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