CORNEILLE, Le menteur
"Mensonge et comédie"
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la vérité du mensonge
Les multiples visages du mensonge
De la comédia à la comédie
ALARCON
Séquence étudiée
(contient: textes, textes complémentaires, sujet de dissertation de fin de séquence)
Décor
de la place des Tuileries (adjacente au Louvre, palmais royal)
à la Place royale (actuelle place des Vosges, dans le Marais, lieu chic et moderne pour l'époque où résident les Scudéry, Mme de Sévigné, ou encore Marion Delorme ...
(NOTA BENE les arcades et leurs jeux de dissimulation, ombres et lumières, permettront les quiproquis du III, 5 -scène au balcon-)
Distribution et première didascalie
chez ALARCON
Chez CORNEILLE
Une mise en scène
théâtre du Lyon
Vision de la pièce par Alain Françon, metteur en scène
Extrait de la note d'intention par Julien GAUTHIER, metteur en scène du Menteur donné au TNP de Villeurbanne (2017)
Le projet de l’auteur fut d’anoblir la comédie pour s’adresser au public de la Cour, dont la morale chrétienne cohabitait avec les esprits « libéraux ».
La pièce s’adresse à un public raffiné où la vraise blance de l’action annonce l’avènement de « La Grande Comédie » dont Molière affirmera le style et ne cachera pas s’être inspiré « du style lumineux du Menteur ».
Corneille s’attache d’avantage à la dimension romanesque de l’œuvre qu’à son aspect comique. On y verra l’histoire d’un jeune homme prêt à tout pour obtenir le cœur de Clarice : une scène de balcon nocturne, un duel, un faux mariage…
La représentation du Menteur au Théâtre du Marais à Paris en 1643 provoquera la querelle du Menteur pour sa conclusion fort douce avec son héros, dont la morale eut préféré plus de sévérité. Corneille écrira ensuite La suite du Menteur où Dorante est jugé plus sévèrement pour rassurer les inquiétudes bienséantes de la Cour ; ce qui nous rappelle la
querelle du Cid, suivi de la représentation d’Horace connue pour être la pièce de la réconciliation avec le roi.
La pièce est étonnamment libre et subversive, d’autant plus qu’elle ouvre un miroir sur l’acteur : Dorante se fait passer pour un autre, invente avec délectation et panache des histoires extravagantes, se vante de meurtres qu’il n’a pas commis. Miroir aussi du langage au théâtre, car c’est par la langue que le personnage s’invente, qu’il jubile. La morale de l’histoire n’est pas qu’il ne faut pas mentir, mais que si l’on ment, il faut le faire bien.
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